Parkinson, Alzheimer : bientôt un test visuel pour détecter la démence ?

Des chercheurs de l’University College of London l’ont récemment découvert : présenter certains problèmes visuels serait un signe avant-coureur de démence chez les personnes âgées. Une bonne nouvelle cependant : cela signifie que l’on pourrait trouver comment arrêter le déclin cognitif avant qu’il ne soit trop tard, par un simple examen ophtalmologique utilisant des techniques non invasives.

Un nouvel espoir pour les patients atteints de la maladie de Parkinson

En France, entre 100 000 et 120 000 personnes, principalement entre 55 et 65 ans, seraient atteints de la maladie de Parkinson. Dans la décennie suivant l’annonce de leur diagnostic, la moitié d’entre développeraient une forme de démence. Ceux qui souffrent de problèmes visuels, en lien avec un déficit de connexion entre différentes zones de leur cerveau, seraient plus susceptibles de voir apparaître ces troubles cognitifs. En proposant une nouvelle méthode de dépistage, ces recherches vont permettre de mieux cibler les patients prioritaires pour les traitements, actuels ou à venir, qui ralentissent le développement de ces troubles.

Un simple test visuel est en mesure de vous informer si vous avez une maladie mentale

Déceler l’apparition d’Alzheimer plus rapidement

Une autre étude, menée cette fois-ci en 2018 par l’université Washington de Saint-Louis, sous l’égide du professeur Rajendra Apte, montre que l’on pourrait dépister la maladie d’Alzheimer par un bilan visuel, chez des patients encore en bonne santé.

L’examen se concentrerait sur la rétine, en observant trois éléments :

  • Les plaques amyloïdes, sortes d’amas de protéine se formant autour des neurones, toucheraient l’œil avant d’atteindre le cerveau, et seraient en partie responsables des pertes de capacités cognitives
  • L’épaisseur de la rétine, ainsi que des lésions du nerf optique seraient d’autres signes
  • Enfin, on observerait, chez les patients déjà diagnostiqués comme pour ceux qui sont encore asymptomatiques, une zone sans vaisseaux sanguins un peu plus large que la normale dans la rétine.

Concernant le dernier point, une seconde étude, publiée début 2019 et menée par l’université américaine Duke, venait confirmer la première : par l’observation des vaisseaux extrêmement fins tapissant la rétine, il serait possible d’anticiper l’apparition de la maladie.

De nouvelles pistes qui permettront peut-être dans le futur de détecter, voire de limiter la dégradation des capacités cérébrales… un bel espoir pour tous ceux qui luttent contre ces maladies !